La mer est calme

Une variation sur le poème de Charles Baudelaire, Un hémisphère dans une chevelure (1861).

« Dans l’océan de ta chevelure, j’entrevois un port fourmillant de chants mélancoliques, d’hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes découpant leurs architectures fines et compliquées sur un ciel immense où se prélasse l’éternelle chaleur. »

2011 ♦ vidéo sur moniteur ♦ sonore ♦ durée : 01’31 ♦ avec Tony S. R.

Exhausted / Tired

Un plan fixe, une séquence silencieuse et hypnotique d’un panneau publicitaire porté par le vent. L’usure d’un paysage délaissé, celui d’une Angleterre industrielle, à Sheffield. L’érosion d’un paysage intérieur, figé dans l’attente qu’il se passe quelque chose. Ce panneau devient un espace de projection. Ces mots magnétiques, Exhausts, Tyres, desquels on pourrait lire, dans une expérience surréalisante, Exhausted, Tired. Une boucle intemporelle et contemplative, où s’orchestrent des couleurs en RVB.

2008 ♦ projection vidéo ♦ boucle DVD ♦ silencieux ♦ durée : 14’32

Hotel Room

Un cadre fixe, une scène d’intérieur, une chambre, une jeune femme, une lettre. Ce plan-séquence se veut être une ré-appropriation d’une toile de Edward Hopper, Hotel Room, dans une version vidéo où le temps se vit et s’épuise, par le personnage comme par le spectateur. L’attente du tableau devient ici l’attente de la suite, d’un événement qui viendrait bouleverser cette inertie. Cette pièce est projetée au plus près des dimensions de l’œuvre originale, soit 165 par 152 cm, tout en respectant le formation 4:3 de l’image filmée.
 

2007 ♦ projection vidéo ♦ boucle DVD ♦ sonore ♦ durée : 25’55 ♦ avec Mariana S.

Mariana sans divertissement

Un plan-séquence projeté à échelle 1, celui d’une jeune femme jouant à la chaise musicale, à la fois joueuse et meneuse du jeu, le temps d’une chanson. Un titre qui reprend celui d’Un Roi Sans Divertissement de Jean Giono, une trame qui s’en inspire. Parer l’ennui par le divertissement, jusqu’à la folie, jusqu’à la mort. Une strate burlesque, générée par la frénésie d’un jeu performatif, une autre d’ordre psychologique, d’un personnage borderline.
 

2006 ♦ projection vidéo ♦ boucle DVD ♦ sonore ♦ durée : 04’46 ♦ avec Mariana S.

J’aurais

Un random de portaits filmés de cinquantenaires évoquant en quelques minutes leurs regrets en voix-off. Une situation de bilan qui brise les conventions du portrait qui voudraient, en quelques minutes, présenter sous le meilleur angle. Ici, la lumière est violente, les propos acides. Un décalage entre la prise vidéo et la prise sonore, confronte l’attente silencieuse et et l’aveu tranchant. Un décalage qui peut aussi créer le doute sur la véracité, et interroge l’intention même du portrait.
 

2006 ♦ moniteur TV ♦ DVD chapitré ♦ sonore ♦ durée : 08’16

Demain les chats

Un court-métrage, réalisé à six mains par Alexandra Dalsbaek, Hsiang Ning Huang et Léonor Rey, aux relents de science-fiction, qui interroge le réel dessein de la population féline sur notre planète. Le titre fait écho au recueil de nouvelles SF Demain les chiens de Clifford D. Simack (1952). La bande sonore est empruntée à Munich, 1972 du compositeur John Williams.

2011 ♦ sonore ♦ durée : 06’54